Le PDG de la compagnie néerlandaise d’études sismique qui travaillait dans les territoires occupés du Sahara Occidental a expliqué son retrait de 2009.
"La compagnie est souvent impliquée dans l'exploitation de pétrole et gaz dans les zones où la population locale n'a pas été consultée. Pour cette raison, la société a par exemple mis fin à son implication dans le Sahara Occidental", a déclaré
Arnold Steenbakker, PDG de Fugro, lors de la réunion des actionnaires le mois dernier.
Steenbakker a parlé du Sahara Occidental, suite aux questions de l'Organisation néerlandaise des investisseurs pour le développement durable (VBDO) concernant le rapport de Fugro à son propre code du partenaire. Le code du partenaire de Fugro ne permet pas de violations des droits de l'homme, mais la compagnie a été critiquée pour son implication dans des projets qui ne permettait pas à la population locale d'avoir un mot à dire dans les explorations qui ont lieu dans leur environnement immédiat.
PDG de Fugro a admis que la société n'avait procédé à aucune analyse systématique sur les risques sur les droits humains ni à des évaluations ad hoc. Steenbakker ajouté qu'il ordonnerait une enquête sur les contrôles de conformité liés au code du partenaire.
Différentes filiales de Fugro sont impliquées dans les territoires occupés du Sahara Occidental depuis une décennie. En janvier 2009, la filiale norvégienne de Fugro, Fugro-Geoteam AS a été engagé dans des études sismiques au large du Sahara Occidental pour une mission de la société américaine Kosmos Energy.
Suite aux protestations internationales, la société-mère néerlandaise a annoncé en mai 2010 qu'il mettrait fin à leur implication dans le Sahara Occidental. La décision était néanmoins tardive, car elle a été prise à l'issue de la mission. Fugro avait déjà recueilli les données et les avait présentées à Kosmos Energy. Les dommages que l'entreprise a infligés au peuple sahraoui sont graves : Kosmos maintient toujours son contrat d'exploration pétrolière offshore en violation de l'avis de l'ONU à partir de 2002, sur la base des données produites par Fugro.
Photo: manifestation aux îles Canaries contre la participation répétée de Fugro dans les eaux occupés du Sahara Occidental.